Ellie file dans la chambre du gamin. Elle l’a souvent croisé, avec sa silhouette dégingandée et les mêmes cheveux en pétard que son paternel. Elle pousse la porte de la chambre et reste interdite. Des chevaux partout, les murs, la housse de couette, le tapis sous ses pieds.
Des dizaines de DVD et de livres mettant en scène des chevaux sont alignés sur des étagères de fortune : L’étalon noir, Les cavaliers de l’orage, Lucky Luke, Grand Galop…
idem pour les romans, de vieilles séries complètes mettant en scène des chevaux sont exposées là : l’étalon noir – les cavaliers de l’orage, grand galop… Lucky Luke évidemment.
Au sol, de gros livres dont le poids affaisserait les étagères : un pavé rassemblant les œuvres de Svertchov peintre russe spécialiste de représentations équestres, une collection de photos de Vavras- autre peintre.
Et d’autres titres inimaginables :
Le gosse en possède deux.
Celui de Pépette et celui de Cocotte, avec rognures de sabots et crins scotchés entre les pages. Si le gosse n’était pas fraîchement orphelin et disparu, elle rirait presque de cette passion incongrue.
Pour Ellie, une chose est sûre : le gosse est avec les chevaux, ou inversement.
Car ses bêtes, il les aime à la folie.